Usuario:CLASE DE 4A/Taller

De Wikipedia, la enciclopedia libre

LA FABRIQUE ROYALE DE TISSUS À BRIHUEGA

Entrée aux bâtiments de l’ampliation de la Fabrique

La Fabrique Royale de tissus á Brihuega (Guadalajara, Espagne) a été une des « Fabriques Royales » inaugurée sous le règne de Fernando VI sous l’influence des idées des Lumières. Elle a été en fonctionnement presque deux siècles, pour arrêter la production définitivement en 1936. Elle est un des exemples plus nets des mesures prises par le Réformisme des Bourbons en Espagne.

La production de tissus[editar]

Tout le processus de production de tissus était réalisé à la fabrique même. Il n’y avait que des femmes dans ce travail. Pour fabriquer les tissus on avait besoin de laine, importée de plusieurs zones de la région de Castille. Il y avait sept étapes dans le processus de fabrication: Premièrement, on laie la laine; puis, on cardait et on filait la laine; après, on la tissait. Les tissus obtenus étaient passés dans la battre. À la sixième étape, on égalisait le pelage des tissus et plus tard, on faisait le passage. Finalement, on teignait les tissus.

Le travail des fileuses à la fabrique royale[editar]

L’activité de la fabrique a commencé avec 33 métiers à tisser, 45 travailleurs et 15 apprentis. En 1754, ce sont les écoles de fileuses qui se chargeaient de donner des leçons aux jeunes filles (avec une forte influence catholique). En 1767, la fabrique a augmenté ses outils de travail : 1438 tours et 2140 rouets. Entre 1767 et 1835, les salaires étaient les suivants: pour les maîtres, 20 réales; pour les apprentis, 10; pour les maîtresses dévideuses, 10 réales ; pour les maîtresses fileuses, 6 réales; et pour le surintendant, 90 réales. À Brihuega on combinait le travail à la fabrique et le système appelé ‘’domestic system’’, qui permettait associer le travail agricole avec la fabrication de textile dans les propres maisons des fileuses provenant des zones rurales et urbaines marginales. En ce qui concerne les conditions de travail, les travailleurs souffraient des mauvaises conditions tandis que les fonctionnaires s’attribuaient le mérite de l´ouvrage. Des travaux parfois forcés, des labeurs pénibles en contact avec les teintures et des longues journées constituaient la tâche de chaque jour.

La tradition du tissage de tissu à Brihuega[editar]

Nous savons que la tradition du tissage a commencé, au moins, au XIIIe siècle à Brihuega et que la population maure et juive a contribué à transmettre son savoir faire dans le domaine des tissus. L’irrégularité du travail textile a provoqué une augmentation de l’importance des vignes, parce qu’on les travaillait dans les moments où il n’y avait pas de travail à la fabrique. Il faut remarquer que le vin faisait parti aussi de l’alimentation (d’après certains auteurs il apportait un tiers des calories) .

Par rapport à la main d’œuvre, est connu que la filature était un travail féminin très commun des le Moyen Âge., et aussi le début du processus de transformation du tissage.


Fabrique royale de tissus[editar]

Vue de Brihuega des les jardins de la fabrique

La Fabrique Royale de Brihuega, a été construite à l’image des autres établissements déjà développés en Espagne et fortement inspirée par le colbertisme français.

Le colbertisme est une doctrine économique du XVIIe siècle conçue par Jean-Baptiste Colbert. C’est une variante française du mercantilisme. Colbert va considérer que la richesse du pays se trouve dans les exportations, avant d´être dans les importations. Ceci a empêché la sortie d’or et d’argent de France. En suivant l’exemple français, les manufactures royales sont nées comme une méthode de protection de la politique mercantiliste et de la production et en tant que moyen pour offrir du travail aux populations appauvries de la région.

La manufacture française analogue de la Real Fabrique de tissus, la manufacture des Gobelins, a été créée pour fabriquer des tapis et du textile. Les Gobelins étaient des tissus de laine décorés avec des fils d’argent et d’or ainsi que des soies ayant comme motif des paysages historiques, des faits religieux ou la personne du roi. Ce nom provient des tapis fabriqués dans le lieu qui s’appelle gobelins à Paris. La Real Fabrique de tissus de Brihuega élaborait des tissus moins somptueux que les tissus des Gobelins, néanmoins ils étaient inspirés par les mêmes principes économiques.


Architecture du bâtiment[editar]

Intérieur du bâtiment circulaire de la fabrique

Dans le bâtiment il y a deux styles différents: le style néoclassique de la façade, et le style baroque, comme les murs courbes, la forme de la plante en anneau et l’importance donnée à l’illumination, car la fabrique a été construite à l’intersection de ces styles.

La construction principale est circulaire. Elle a été construite en 1750 et n’a pas fermé ses portes jusqu’à 1822. Manuel de Villegas a dirigé les architectes. Il a dessiné un bâtiment rond à trois étages et six parties différentes, entre lesquelles il faut noter, un grand escalier à côté de l’entrée et une sortie arrière proche de la rivière Tajuña.

Le bâtiment avait de nombreuses fenêtres pour éclairer toute la fabrique, parce que les tissus avaient besoin d´une bonne ventilation pour sécher. Malgré la grande taille du bâtiment, compte tenu la date de construction, elle a été agrandie pendant tout le siècle, spécialement en 1761, au moment de splendeur de la manufacture .

Bâtiment circulaire de la fabrique et des jardins

Le jardin de la fabrique royale[editar]

Jardins de la fabrique

À l’extérieur de la fabrique il y a des jardins spectaculaires dans lesquels a été tourné le film ‘’La Tía Tula’’, (Miguel Picazo, 1964). L’origine des jardins a été bien différente du bâtiment original, ils ont été construits grâce à la volonté de Justo Hernández Pareja, propriétaire de la fabrique entre le XIX et le XX siècle. Il a voulu ainsi faire un cadeau à sa femme, très attachée au goût de la jardinerie classique française. Dans l’imaginaire des constructeurs la symétrie est partagée entre la ligne verticale et horizontale : les fontaines, les tables, les quadrants et les tonnelles donnent l’horizontalité au jardin et les cyprès la verticalité. Heureusement aujourd’hui le jardin a été ouvert une autre fois après des années d’abandon.

Bibliographie[editar]

-Ana Rosa DOMÍNGUEZ SANTAMARÍA, “La Real Fábrica de Paños de Brihuega”, Wad-al-Hayara: Revista de Estudios de Guadalajara, nº9, 1982, págs.. 163-178.

-Victoria LÓPEZ BARAHONA, “Pobreza, Trabajo y cuestión social: las hilanderas de las Reales Fábricas de Guadalajara (1780-1800), Actas del V Congreso de Historia Social de España. Las figuras del desorden: heterodoxos, proscritos y marginados, Madrid, 2006.

- Ernesto AGUSTÍ GARCÍA, Cristina FORTEZA DEL REY OTEIZA, Jorge CALVO RODRIGALVAREZ, Jorge MORÍN DE PABLOS, Laura CANTALLOPS PERELLÓ, Francisco José LÓPEZ FRAILE, María HERNÁNDEZ MARTÍNEZ, Obras Públicas de la Ilustración Española. La Real Fábrica de Paños de Brihuega (Guadalajara), Actas de las II Jornadas de Arqueología de Castilla la Mancha, Toledo, 2007.

http://www.mobiliernational.culture.gouv.fr/fr/histoire/histoire